mardi 10 juillet 2018


LUTTE CONTRE LES CYANOBACTERIES

 Ce blog est destiné aux gestionnaires de baignades qui présentent des interdictions liées à des proliférations de Cyanobactéries.

En 2014, j'ai créé un premier blog sur lequel je mets mon travail de recherche sur les Cyanobactéries.

Ce blog est intitulé : HYDRASAC

Ma méthode est directement issue de mes travaux de recherche. Elle n'a rien de commun avec tout ce qui se fait actuellement en matière de lutte  contre les Cyanobactéries. En effet, j'ai mis en évidence que les proliférations de Cyanobactéries résultaient du dépôt de tas de fumier sur sol et exposés aux précipitations.

Ma méthode est relativement simple, elle a l'avantage de ne pas utiliser de produits, elle est donc totalement réversible et sans aucune rémanence. Son seul inconvénient est que lorsqu'elle a été mise en oeuvre entièrement jusqu'à la dernière étape, il reste à attendre entre 4 et 6 ans avant de voir disparaître progressivement les Cyanobactéries. On peut cependant se consoler en sachant que certains plans d'eau traités avec la méthode classique (lutte contre le phosphore), le sont depuis 10, 15 et même 20 ans sans voir la moindre amélioration, et souvent avec une situation qui s'aggrave au fil du temps !

 

MA METHODE EN 5 ETAPES :

 1ère étape :

 Déterminer sur une carte le périmètre du bassin versant à la digue du plan d'eau (souvent ce document existe déjà en mairie, sinon les services techniques de la commune sont compétents pour établir ce document).

 

2ème étape :

Etablir la liste de tous les agriculteurs qui exploitent des terres sur le bassin versant du plan d'eau.


3ème étape :

Réunir tous ces agriculteurs pour leur expliquer que ce sont les tas de fumier exposés aux précipitations qui provoquent les proliférations de Cyanobactéries. La solution est de couvrir les tas de fumier avec des bâches spéciales qui sont imperméables à l'eau, mais perméables aux gaz (oxygène et dioxyde de carbone). Ce type de bâche coûtent plus cher qu'une bâche classique à ensilage. En effet pour une bâche de 50 m de long sur 6 m de large, il faut compter 700 euros HT. Mais ces bâches ont une durée de vie qui est donnée de 5 ans, ce qui en diminue l'amortissement. De plus, si les bâches sont stockées à l'abri de la lumière et de l'humidité lorsqu'elles ne servent pas, leur longévité peut passer à 7 ou 8 ans voire 10 ans ! De plus, il faut dire aux agriculteurs que leurs fumiers ainsi protégés des précipitations seront plus riches en matière organique et en sels minéraux. Ainsi ils utiliseront moins d'engrais minéraux en complément et ils auront une augmentation de leurs rendements. L'économie réalisée sur une exploitation est estimée entre 5000 et 10000 euros par an ! Mais même s'il y a cet avantage pour les agriculteurs, le prix d'achat risque de les dissuader de passer à cette méthode. D'autant plus qu'actuellement, il n'y a aucune obligation de couvrir les tas de fumier pour les protéger des précipitations, vous n'avez donc aucun moyen de leur imposer cette méthode. Il faut que cela vienne d'eux. Pour finir de les décider, je vous conseille de trouver des fonds (Communauté de communes, Agence de l'Eau, etc.) afin de leur offrir ces bâches. Il peut être intéressant de prendre contact avec la Chambre d'Agriculture du département afin d'avoir un appui technique et aussi éventuellement une aide financière. Effectivement, la chambre d'Agriculture peut être intéressée par cette expérimentation et dans ce cas apporter une contribution à l'achat des bâches.

Il existe plusieurs types et marques de bâches pour fumiers, celles qui donnent pleinement satisfaction auprès d'agriculteurs biologiques sont les bâches de marque Toptex.

Il faut bien insister auprès des agriculteurs en leur disant que le problème vient seulement des tas de fumiers exposés aux intempéries, mais que l'épandage de fumier ne pose aucun problème. Donc ils peuvent continuer à épandre du fumier sur les terres du bassin versant.

Préciser aux agriculteurs que le couvrement des fumiers va se faire en douceur. Premièrement les tas qui existent actuellement ne seront pas couverts, ils seront utilisés et épandus au fur et à mesure des besoins de l'agriculteur. Deuxièmement, pour la première année, on peut proposer aux agriculteurs de ne couvrir qu'un seul tas afin de se faire la main et de voir la différence avec les autres tas au moment de l'épandage. Troisièmement, ce n'est qu'à partir de la deuxième année que l'on couvrira tous les tas de fumier placés sur le bassin versant du plan d'eau.

Demander aux agriculteurs présents, un volontaire pour faire une démonstration de mise en place d'une bâche sur un tas de fumier.

Pour la clôture de cette demi-journée, prévoir un apéritif avec un buffet. Il faut en effet donner un côté festif à cet événement. La convivialité qui en suivra sera garante de l'adhésion des agriculteurs et donc de la réussite de ce projet.

4ème étape :

Réunir à nouveau tous les agriculteurs du bassin versant, chez l'agriculteur volontaire pour une démonstration de mise en place d'une bâche sur un tas de fumier. Au préalable, l'agriculteur aura installé un cordon de fumier de 40 m de long sur 3 m de large. Ce tas sera couvert par une bâche de 50 m sur 6 m. Le concours de la Chambre d'Agriculture est vraiment important à cette étape, car il peuvent éventuellement mettre à disposition un dérouleur de bâche attelé à un tracteur.

5ème étape :

C'est la plus longue et la plus frustrante car il n'y a plus qu'à attendre. Au fur et à mesure que les terrains sont purgés du purin, l'eau du plan d'eau va apparaître de plus en plus claire. Pour apprécier la transparence de l'eau on utilise un disque de Secchi. Actuellement ayant peu de recul d'expérience, je ne peux donner qu'un calendrier approximatif qui dépend de beaucoup de facteurs du bassin versant (pente, nature de la roche, précipitations, évapotranspiration, météorologie, etc.).                                             

Une première période (3 ou 4 ans après le couvrement des fumiers), transparence de 0,40 à 0,70 m, quelque soit la météo de l'hiver et du printemps précédents, il y aura des efflorescences de Cyanobactéries.                                                                           

Une deuxième période (5 à 6 ans), transparence de 0,80 à 1,20 m, suivant la météo, il peut y avoir des efflorescences de Cyanobactéries.                                                                             

Une troisième et dernière  période (au delà de 6 ans), transparence supérieure à 1,40 m, quelque soit la météo, il n'y aura plus d'efflorescences de Cyanobactéries.

2 commentaires:

  1. Bons articles, Avez-vous entendu parler de M. Benjamin, Courriel: lfdsloans@outlook.com - Contact WhatsApp: + 1-9893943740-- qui travaillent avec un service de financement, ils m'accordent un prêt de 95 000,00 $ pour lancer mon entreprise et je les ai payés chaque année depuis deux ans maintenant et il me reste encore 2 ans bien que j'aime travailler avec eux car ce sont de véritables prêteurs qui peuvent vous accorder tout type de prêt.

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  2. Thank you for contacting Hog Watch Manitoba. We appreciate your work on this important issue.
    My work with Hog Watch is as a researcher and my opinions may not reflect the opinions of all members. Vicki Burns is our leader.
    Your theory regarding temperature of the water and how slurry maybe acting to heat the top layers is one that makes sense to me. Especially considering how the bacteria of concern are known to flourish in warmer temperatures.
    There are two areas that I would suggest that you consider, as they may discourage acceptance.
    1) The Northern portion of the lake is clearer but it is where the Cyanobacteria problem is located. There maybe several factors that we don’t fully understand about the lake.
    2) You use a description of the manure slurry source as puddles is confusing. Hog slurry manure is contained in lagoons. It is mostly injected in the soil, but a minority is broadcast and incorporated. You don’t seem to have experience with our manure systems.
    On that point as well, I have spent many years learning about hog manure, its history and internationally known methods used by the industry. Your assertion that this slurry, when applied to the land does not leach into the waterways is patently false. I urge you to be very careful with this claim as it is incredibly dangerous and misleading. It has been completely refuted by decades of scientific evidence and experience. If you don’t agree we can provide references, but even the FAIRR Institute which is supported by industry would not agree with your statement on manure leaching.
    I hope you can reply and continue this conversation.

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